Aujourd’hui ce sont les mouettes,
énormes et dangereuses par leur guano largué intempestivement, qui font la loi
dans ces quartiers aux abords du centre-ville. Parfois aussi, au fin fond d’une
allée déserte, s’élèvent des voix, celles d’un pub qui a vaillamment résisté et
décidé de rester là. On pense au « Roi Peste » d’Edgar Poe, où deux
marins égarés dans un quartier ravagé par une épidémie de peste pénètre dans
une taverne éclairée, où sont réunis des êtres damnés, tous plus grotesques et
effrayants les uns que les autres…
Ouvrage étrange, un pont levant-pavillon-péage mobile... |
Aujourd’hui, aujourd'hui, au milieu de cette
décadence, mélange étrange d’intemporalité (les vestiges toujours debout,
toujours inquiétants) et de fragilité (combien d’années avant que ces ruines ne
soient mises à terre pour construire de petits quartiers neufs et sans âmes,
des rangées d’immeubles bas et mornes ?), le moins que l’on puisse faire,
c’est d’en faire quelques photos, pour se souvenir d’une époque pas rose.
Façade de brique sans carreaux cassés, détail |
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