http://www.lecourrierdelarchitecte.com/article_4780
En route vers la West Coast, j’ai
suivi le conseil d’un connaisseur : n’aller sous aucun prétexte à San
Diego sans passer admirer le « Salk
Institute for Biological Research », conçu par Louis Kahn (1963). Selon
certains, il vaut à lui seul le billet d’avion pour la Californie.
Dire que le Salk Institute est
dans un écrin de nature est un euphémisme : entouré de verdure et de
massifs fleuris, à flanc de falaises mouillées par les eaux turquoise du
Pacifique, c’est après une route côtière sinueuse, à La Jolla, qu’il surgit.
Intimidant, austère, le bâtiment
impressionne par ses énormes volumes de béton brut. Est-ce un monument ?
Un temple dévolu à une quelconque divinité du « concrete » ? Une des premières impressions : on a
déjà vu des mausolées moins lugubres que cet édifice cyclopéen. Cependant, il
faut reconnaître aux symétries, aux rythmes des trames, aux volumes qui se
répètent, une harmonie certaine dans la monumentalité. Les jeux du soleil sur
les faces des volumes créent un jeu d’ombres renforçant les lignes de fuite.
Ma visite se cantonna aux abords
de l’Institut, fermé ce jour-là. Naïvement, j’imaginai que comme nombre
d’ouvrages contemporains, la simplicité des extérieurs était compensée par des
espaces fonctionnels, lumineux, facilitant le dialogue entre chercheurs… Las :
je lus plus tard que les principes qui avait présidé à la composition des
intérieurs « ne fonctionnaient pas comme prévu dans la pratique ».
En fin de compte, lorsque je
m’interrogeai sur ce qui différenciait cet ouvrage incontournable de
l’architecture du XXème siècle d’un banal pâté de béton tel qu’il en
fleurit des myriades dans les décennies suivantes, les arguments se firent
courts. Ce fut le premier ? Le droit d’aînesse est un argument un peu
faible… Fonctionnel ? Apparemment non, malgré des théories « en béton ».
La symétrie, la ligne claire, le
brutalisme, le révélateur par contraste de la nature environnante ; ces
qualités ne semblent pas en faire un bâtiment si différent du campus
universitaire qui se situe de l’autre côté de la route…
Cependant, en plus de son
élégante sobriété, il est possible d’apprécier le Salk Institute pour ce frisson de deviner sous la simplicité du
trait, une foule de symboles muets et de références cachées aux profanes. Convoquons
tonton Charles : « C’est une pyramide, un immense caveau(… )».
En un mot : nous autres, non-architectes, pouvons considérer le Salk Institute comme l’Homme craint
le monolithe dans 2001, Odyssée de
l’espace.
Pas encore marre du béton ? Une autre chronique ici, à Londres :
http://apocalypsedemain.blogspot.fr/2012/11/an-afternoon-at-royal-national-theatre.html
2 commentaires:
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