dimanche 24 février 2013

Guitare

Un manche à gratter...

guitare dans studio apocalypse demain
Un genre de Fender, un genre de manche

Suivre à la trace





Les sentiers lumineux devinés aux alentours de la Villette.



Avec des textes totalement sans rapport :
Roulette russe

Dans un bar glauque

Avec un gusse

A la voix rauque.

 

Un ou deux grammes

De LSD :

Assez de came

Pour exploser.



Singes ailés

Sons de cithare,

Un môme zélé

Fume un pétard.
 

samedi 16 février 2013

Du noir et du gris

C'est encore le XIIè arrondissement, cette fois le long de la rue Daumesnil, ses petits épiciers ouverts tard mais perpétuellement déserts, sa place avec de gros lions inoffensifs, ses passants seuls emmitouflés...

On s'attend à croiser Nestor Burma, le col de sa cape relevé, la pipe au coin du bec.

Mais on ne s'attend pas à trouver un chiotte en porcelaine adossé à un platane ; absurde effet miroir des innombrables chiens qui préfèrent honorer les troncs d'arbres plutôt que d'apprendre à utiliser les toilettes.


Toilettes et télé par terre apocalypse demainLes courses du dimanche apocalypse demain





accident de voiture apocalypse demain
Violence fugace Place Daumesnil, mais les lions restent impassibles

XIIè de nuit

De nuit, le XIIè arrondissement...
Autour de la gare de Lyon, sans autre lumière que les réverbères et l'horloge du campanile.

Reflet de l'horloge de la Gare de Lyon dans la tour Gamma 1, alignement de lumières boules dans la rue de Bercy
Des bureaux ; allumés, éteints, un grand jeu de morpion.

 
Une des entrées du ministère des Finances à Bercy
 Entre la gare de Lyon et le Palais des Sports, la rue de Bercy constitue aujourd'hui une des zones les plus déshumanisées et sinistres de tout Paris. Les gigantesques bâtiments et tours sortis des années 90 à angles droits ne laissent pas la place à un être humain. Les bus roulent vite, les clochards cuvent, la nuit est d'encre.


Sombres secrets

fenêtres cave mauvaises herbes

D'inquiétants secrets rampent dans la cave, se faufilent sous les planches pourries et dansent avec le liseron...

dimanche 3 février 2013

C'est reparti pour un tour

Ça y est, enfin...
Les fêtes et leurs grêles lampions, leurs maigres et sordides libations, leurs ridicules scintillements, leurs réjouissances de circonstances, leurs squelettiques illuminations municipales, leurs cirrhoses du foie...Tout ça est terminé. Les rois mages et leurs galettes trop lourdes, infiniment partagées dans des fêtes de bureau arrosées de cidre, ultimes ressacs des célébrations de la Noël, se sont eux aussi évanouis.

Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis
Et au milieu fume un humain (Paris XIXè, quai de Loire)

Enfin nous allons pouvoir nous plonger dans la nuit éternelle de février, dépouillée de ses faux-semblants et autres maquillages en trompe-l'oeil ! Aucune réjouissance ne nous distraira de cet hiver sans but, sans fin, sans espoir : youpi !

On va enfin pouvoir ressortir Joy Division !

Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis
Paris XIXè, avenue de Flandre



Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis-petite-ceinture
 Dans le XIXè arrondissement de Paris, au croisement du chemin de fer de Petite Ceinture et du canal de l'Oise



 "A worried parent's glance, a kiss, a last goodbye,
Hands him the bag she packed, the tears she tries to hide,
A cruel wind that bows down to our lunacy,
And leaves him standing cold here
in this colony."
("Colony", album Closer 1980)

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 Vers le bassin de la Vilette, des entrepôts abandonnés abritent toujours une vie parallèle semi-clandestine, faite de vieilles Volvo et de baraques en bois mangée par les herbes 


Joy Division ou l'insecte kafkaïen, se retrouvant les pattes en l'air, carapace à l'envers, et dont le forces pour se remettre à l'endroit s'amenuisent, s'amenuisent...Jusqu'à ne plus avoir la force de continuer le cirque absurde. Closer est l'ultime cri de détresse de Ian Curtis, avec sa voix de crooner d'outre-tombe à foutre la trouille à Sinatra et Dean Martin réunis.


Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis-friche-paris

"Procession moves on, the shouting is over,
Praise to the glory of loved ones now gone.
Talking aloud as they sit round their tables,
Scattering flowers washed down by the rain.
Stood by the gate at the foot of the garden,
Watching them pass like clouds in the sky,
Try to cry out in the heat of the moment,
Possessed  by a fury that burns from inside."
("The Eternal", album Closer 1980)

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Paris XIXè, pont en poutres treillis enjambant les bassins de la Villette


L'album Closer peut être vu comme la mise en musique du Voyage Au Bout de la Nuit célinien...(Mort à Crédit fait aussi l'affaire). Une odyssée à l'aveugle parmi des villes inhumaines, des plaines désertiques et des corps enchevêtrés en des étreintes tristes et désespérées...

Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis
Paris XIXè, à côté d'un terrain en friche, une façade à nu : poutres en bois et descentes d'eaux usées



 

Une beauté de façade

Des quadrillages monotones, des façades de bâtiments modernes :
des HLM du 19è arrondissement, un après-midi de fin de marché rue de Belleville, le long de la ligne 2 du métro...

façade de bâtiment Paris



Et la tour Montparnasse en fin d'après-midi : sa façade avec grilles de ventilation et un panneau plein (carreau cassé ?) comme un détail du monolithe noir autour duquel les esprits du cimetière voisin dansent la gigue en signe de défiance.

Façade tour Montparnasse