dimanche 3 février 2013

C'est reparti pour un tour

Ça y est, enfin...
Les fêtes et leurs grêles lampions, leurs maigres et sordides libations, leurs ridicules scintillements, leurs réjouissances de circonstances, leurs squelettiques illuminations municipales, leurs cirrhoses du foie...Tout ça est terminé. Les rois mages et leurs galettes trop lourdes, infiniment partagées dans des fêtes de bureau arrosées de cidre, ultimes ressacs des célébrations de la Noël, se sont eux aussi évanouis.

Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis
Et au milieu fume un humain (Paris XIXè, quai de Loire)

Enfin nous allons pouvoir nous plonger dans la nuit éternelle de février, dépouillée de ses faux-semblants et autres maquillages en trompe-l'oeil ! Aucune réjouissance ne nous distraira de cet hiver sans but, sans fin, sans espoir : youpi !

On va enfin pouvoir ressortir Joy Division !

Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis
Paris XIXè, avenue de Flandre



Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis-petite-ceinture
 Dans le XIXè arrondissement de Paris, au croisement du chemin de fer de Petite Ceinture et du canal de l'Oise



 "A worried parent's glance, a kiss, a last goodbye,
Hands him the bag she packed, the tears she tries to hide,
A cruel wind that bows down to our lunacy,
And leaves him standing cold here
in this colony."
("Colony", album Closer 1980)

Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis-hangar-parisCloser-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis-hangar-paris
 Vers le bassin de la Vilette, des entrepôts abandonnés abritent toujours une vie parallèle semi-clandestine, faite de vieilles Volvo et de baraques en bois mangée par les herbes 


Joy Division ou l'insecte kafkaïen, se retrouvant les pattes en l'air, carapace à l'envers, et dont le forces pour se remettre à l'endroit s'amenuisent, s'amenuisent...Jusqu'à ne plus avoir la force de continuer le cirque absurde. Closer est l'ultime cri de détresse de Ian Curtis, avec sa voix de crooner d'outre-tombe à foutre la trouille à Sinatra et Dean Martin réunis.


Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis-friche-paris

"Procession moves on, the shouting is over,
Praise to the glory of loved ones now gone.
Talking aloud as they sit round their tables,
Scattering flowers washed down by the rain.
Stood by the gate at the foot of the garden,
Watching them pass like clouds in the sky,
Try to cry out in the heat of the moment,
Possessed  by a fury that burns from inside."
("The Eternal", album Closer 1980)

Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis-poutre-treillis
Paris XIXè, pont en poutres treillis enjambant les bassins de la Villette


L'album Closer peut être vu comme la mise en musique du Voyage Au Bout de la Nuit célinien...(Mort à Crédit fait aussi l'affaire). Une odyssée à l'aveugle parmi des villes inhumaines, des plaines désertiques et des corps enchevêtrés en des étreintes tristes et désespérées...

Closer-Joy-Division-Ourcq-Ian-Curtis
Paris XIXè, à côté d'un terrain en friche, une façade à nu : poutres en bois et descentes d'eaux usées



 

Aucun commentaire: