Leader-sheep
Des moutons moutonnant, dans les alpages alpins.
samedi 4 octobre 2014
dimanche 10 août 2014
Always The Sun
Le soleil, la plage.
La plage, le soleil.
Les acieries, le front de mer.
Cette sueur et ces bourrelets.
Ces paillettes et ces reflets.
Ce monoï et ces porcelets...
La plage, le soleil.
Les acieries, le front de mer.
Cette sueur et ces bourrelets.
Ces paillettes et ces reflets.
Ce monoï et ces porcelets...
Faillite
Les bureaux ont fermé. On débarasse les lieux, siouplaît.
Ce n'est tout de même pas Detroit, mais de vieux fauteuils en cuir craqué trônent encore sur les hauts plateaux désertiques.
Depuis le déménagement on est au calme. Des gosses geignent au loin, mais cela reste supportable ; un genre de ressac. On n'est pas dérangé, on peut se concentrer sur les symétries.
Même le vent ne fait pas de bruit, il ne reste plus que deux vieux fantômes pour faire la ronde encore, et encore, alors qu'il n'y a plus rien à voler.
Ce n'est tout de même pas Detroit, mais de vieux fauteuils en cuir craqué trônent encore sur les hauts plateaux désertiques.
Depuis le déménagement on est au calme. Des gosses geignent au loin, mais cela reste supportable ; un genre de ressac. On n'est pas dérangé, on peut se concentrer sur les symétries.
Même le vent ne fait pas de bruit, il ne reste plus que deux vieux fantômes pour faire la ronde encore, et encore, alors qu'il n'y a plus rien à voler.
dimanche 29 juin 2014
Chambres d'enfants studieux
Dans les greniers abandonnés, les enfants oublient parfois de ranger leur chambre.
Quelles mignonnes mansardes, sous les toits parisiens, l'endroit rêvé pour mener une vie de bohème
Quelles mignonnes mansardes, sous les toits parisiens, l'endroit rêvé pour mener une vie de bohème
samedi 7 juin 2014
Cheminées d'usine arc-en-ciel
Surgissant des bords de la Seine, deux cheminées rainbow-style, c'est Ivry, c'est la fée électricité qui surgit depuis de grosses turbines.
Publié par
Dr Gonzo
Référencé dans :
Paris,
pays de l'or noir
Sur le trottoir
La nuit est moite, le candélabre répand une lumière liquide à travers les feuilles lourdes du marronnier.
Sur le trottoir du quartier pavillonnaire, sa cigarette fume. Jambes croisées ou adossée à un réverbère, la putain attend son client.
Sur le trottoir du quartier pavillonnaire, sa cigarette fume. Jambes croisées ou adossée à un réverbère, la putain attend son client.
dimanche 4 mai 2014
Angles et agressions
L'Institut du Monde Arabe et la faculté de Jussieu, à Paris.
Bienvenue dans l'architecture déshumanisée, sombre et claire, réfléchissante, anguleuse et agressive.
Des beautés formelles de barres parallèles, il y a du travail derrière, tout ça pour créer des édifices du futur où l'échelle de l'homme n'a plus sa place. A première vue tout est vitré, certes, mais point de transparence : comme le siège de la NSA, le verre réfléchit seulement le regard interrogatif du passant ou du pigeon qui se demande quels obscurs secrets doivent être cachés à l'intérieur.
Les codes nucléaires ?
Les tables de la Loi du Bon Goût, caché à jamais au pauvre quidam ?
Bienvenue dans l'architecture déshumanisée, sombre et claire, réfléchissante, anguleuse et agressive.
Des beautés formelles de barres parallèles, il y a du travail derrière, tout ça pour créer des édifices du futur où l'échelle de l'homme n'a plus sa place. A première vue tout est vitré, certes, mais point de transparence : comme le siège de la NSA, le verre réfléchit seulement le regard interrogatif du passant ou du pigeon qui se demande quels obscurs secrets doivent être cachés à l'intérieur.
Les codes nucléaires ?
Les tables de la Loi du Bon Goût, caché à jamais au pauvre quidam ?
Ci-gisent les lignes courbes. Qu'elles reposent en paix.
lundi 21 avril 2014
Passants
Sans vouloir refaire le coup de Strangers In The Night...
Les inconnus en imper qui font claquer leurs chaussures sur les pavés brillants de pluie, les silhouettes découpées dans les phares de voiture...
Si ça ne rappelle pas Sinatra, ça évoque forcément Bogart, le privé en planque, le feutre mou qui cache le regard et protège le mégot incandescent de la bruine, le Colt dans la poche, et la femme fatale qui va foutre en l'air l'enquête...
Les inconnus en imper qui font claquer leurs chaussures sur les pavés brillants de pluie, les silhouettes découpées dans les phares de voiture...
Si ça ne rappelle pas Sinatra, ça évoque forcément Bogart, le privé en planque, le feutre mou qui cache le regard et protège le mégot incandescent de la bruine, le Colt dans la poche, et la femme fatale qui va foutre en l'air l'enquête...
Dans la ville ensoleillée
A Paris sous le soleil,
Il y a des visages figés, énigmatiques et froids.
Il y a des visages derrière des grilles, et des grilles devant des ombres.
Dans la ville éclaboussée de soleil,si tu veux croiser quelqu'un de réel, il reste toujours les statues.
Il y a des visages figés, énigmatiques et froids.
Il y a des visages derrière des grilles, et des grilles devant des ombres.
Dans la ville éclaboussée de soleil,si tu veux croiser quelqu'un de réel, il reste toujours les statues.
mardi 8 avril 2014
Demoiselle Pommery
Dans les humides caves de l'illustre Champagne,
La blanche Demoiselle, épanouie, se pavane.
La Dame Pommery en bas-relief de chaux
Veille sur ses satyres du fond de son cachot.
samedi 29 mars 2014
Au vieux boucher
Il y a, autour, la jolie petite
boulangerie avec ses jolies boulangères niaises ; la maison du photographe
à la façade art-déco ; la mairie néo-normande du début du XXè siècle,
briques et meulière, gerbes de fleurs autour du monument au mort ; il y a,
enfin, la brasserie qui rappelle le Paris tout proche, et les nouvelles
constructions qui singent le hausmannien, toitures inclinées en zinc, rainures
dans le béton pour imiter les séparations de pierre de taille et balcons forgés
alignés, bien comme il faut pour les bourgeois soucieux d’investir mais
réticent à trop d’audace architecturale. Le post-moderne, c’est bon pour les
artistes et les bachi-bouzouks, rigolent-ils autour d’un apéro dinatoire.
Et, donc, au milieu de cette
joliesse parfois authentique, parfois pastichée, reste le vieil étron de la rue
commerçante, avec son traiteur aux rideaux kitschs descendus pour toujours. Sa
vitrine sert à placarder des affiches pour la prochaine brocante du Lions Club,
le dernier album de Tunisiano ou des petites annonces de ménage. A la grande
époque, le patron avait fait peindre sur la devanture un petit cochon, Naf-Naf
vraisemblablement (il est vêtu de bleu, comme un maçon ; et puis c’est
écrit sur ses fesses). L’ultime anthropomorphisme du porcelet tout heureux de
se faire découper chez son charcutier favori, avec du persil dans le nez !
A la vérité ce traiteur abandonné, ce vieux boucher rappelle furieusement les faubourgs d’il y a un demi-siècle, un siècle, les quartiers populaires juste au-dessus de la misère, ceux que Doisneau a tenté de magnifier et que Céline a dépeint dans tout leur dépouillement sordide. « Quand on habite à Drancy, on ne se rend même plus compte qu’on est triste ». Le juste milieu, ni romantique ni infernal, ces cours des Miracles peuplées d’escrocs salaces, de vieux dégueulasses et de blanches colombes, c’est peut-être l’ami Georges qui l’a le mieux dépeint, par exemple dans « La Princesse Et le Croque-Notes », ou mieux encore, « Le Bistrot » dont les paroles sont reproduites en fin d'article.
C’est un vieux reste de cette époque qui
subsiste au cœur du petit centre commerçant mignon. La grosse verrue subsiste
certainement à la grâce de quelque propriétaire acharné que la Mairie n’arrive
pas à exproprier. Quand, enfin, des pelleteuses mettront par terre le traiteur-charcutier
du « Bec Fin », personne ne pourra être sérieusement déçu. Bof ;
personne ne peut avancer que c’était mieux avant. Au moins restera-t-il ces
quelques photos, témoignage d’un passé peu glorieux.
Mais…Après tout…Personne n’a dit
qu’on ne devait se rappeler que des joyeuses visions de jeunes filles
tournicotant dans leurs jupons de tulle blanc immaculés dans les rayons du
soleil de printemps au milieu de la verdure parsemée de la rosée virginale du
matin annonciateur de promesses glorieuses d’éternité bla-bla-bla ?
Si ? On n’a droit qu’aux bons souvenirs ?
Dans un coin pourri
Du pauvre Paris,
Sur un' place,
L'est un vieux bistrot
Tenu pas un gros
Dégueulasse.
Si t'as le bec fin,
S'il te faut du vin
D' première classe,
Va boire à Passy,
Le nectar d'ici
Te dépasse.
Mais si t'as l' gosier
Qu'une armure d'acier
Matelasse,
Goûte à ce velours,
Ce petit bleu lourd
De menaces.
Tu trouveras là
La fin' fleur de la
Populace,
Tous les marmiteux,
Les calamiteux,
De la place.
Qui viennent en rang,
Comme les harengs,
Voir en face
La belle du bistrot,
La femme à ce gros
Dégueulasse.
Que je boive à fond
L'eau de toutes les fon-
taines Wallace,
Si, dès aujourd'hui,
Tu n'es pas séduit
Par la grâce.
De cette joli' fée
Qui, d'un bouge, a fait
Un palace.
Avec ses appas,
Du haut jusqu'en bas,
Bien en place.
Ces trésors exquis,
Qui les embrasse, qui
Les enlace ?
Vraiment, c'en est trop !
Tout ça pour ce gros
Dégueulasse !
C'est injuste et fou,
Mais que voulez-vous
Qu'on y fasse ?
L'amour se fait vieux,
Il a plus les yeux
Bien en face.
Si tu fais ta cour,
Tâche que tes discours
Ne l'agacent.
Sois poli, mon gars,
Pas de geste ou ga-
re à la casse.
Car sa main qui claque,
Punit d'un flic-flac
Les audaces.
Certes, il n'est pas né
Qui mettra le nez
Dans sa tasse.
Pas né, le chanceux
Qui dégèlera ce
Bloc de glace.
Qui fera dans l' dos
Les corne' à ce gros
Dégueulasse.
Dans un coin pourri
Du pauvre Paris,
Sur un' place,
Une espèce de fée,
D'un vieux bouge, a fait
Un palace.
Du pauvre Paris,
Sur un' place,
L'est un vieux bistrot
Tenu pas un gros
Dégueulasse.
Si t'as le bec fin,
S'il te faut du vin
D' première classe,
Va boire à Passy,
Le nectar d'ici
Te dépasse.
Mais si t'as l' gosier
Qu'une armure d'acier
Matelasse,
Goûte à ce velours,
Ce petit bleu lourd
De menaces.
Tu trouveras là
La fin' fleur de la
Populace,
Tous les marmiteux,
Les calamiteux,
De la place.
Qui viennent en rang,
Comme les harengs,
Voir en face
La belle du bistrot,
La femme à ce gros
Dégueulasse.
Que je boive à fond
L'eau de toutes les fon-
taines Wallace,
Si, dès aujourd'hui,
Tu n'es pas séduit
Par la grâce.
De cette joli' fée
Qui, d'un bouge, a fait
Un palace.
Avec ses appas,
Du haut jusqu'en bas,
Bien en place.
Ces trésors exquis,
Qui les embrasse, qui
Les enlace ?
Vraiment, c'en est trop !
Tout ça pour ce gros
Dégueulasse !
C'est injuste et fou,
Mais que voulez-vous
Qu'on y fasse ?
L'amour se fait vieux,
Il a plus les yeux
Bien en face.
Si tu fais ta cour,
Tâche que tes discours
Ne l'agacent.
Sois poli, mon gars,
Pas de geste ou ga-
re à la casse.
Car sa main qui claque,
Punit d'un flic-flac
Les audaces.
Certes, il n'est pas né
Qui mettra le nez
Dans sa tasse.
Pas né, le chanceux
Qui dégèlera ce
Bloc de glace.
Qui fera dans l' dos
Les corne' à ce gros
Dégueulasse.
Dans un coin pourri
Du pauvre Paris,
Sur un' place,
Une espèce de fée,
D'un vieux bouge, a fait
Un palace.
Publié par
Dr Gonzo
Référencé dans :
musique en image,
nuit,
sinistre
dimanche 9 mars 2014
Oiseaux de nuit et Picon-Bière
Et, au fait, à quoi peut ressembler Paris la nuit ? Quand tous les gens comme il faut sont partis s'encanailler dans des bars à cocktail et que les bars PMU songent à fermer boutique pour laisser la gloire nocturne aux crêperies et kebabs ?
Il reste les enseignes au néon, blafardes et intimidantes...
Il reste les rues repoussantes, dans la rue Saint-Denis, le brasseries préhistoriques où personne ne s'aventure à part quelques vieux habitués.
Les photos viennent du Quatorzième arrondissement, ses bars vintage, ses petites enseignes typiques, son allure de village pour habitants effrayés par l'extérieur et le moderne.
Le poème Gonzo vient du Premier arrondissement, près de la rue de la Grande Truanderie.
Les filtres des photos sont de fabrication Cokin. Bien sûr.
Il reste les enseignes au néon, blafardes et intimidantes...
Il reste les rues repoussantes, dans la rue Saint-Denis, le brasseries préhistoriques où personne ne s'aventure à part quelques vieux habitués.
Les photos viennent du Quatorzième arrondissement, ses bars vintage, ses petites enseignes typiques, son allure de village pour habitants effrayés par l'extérieur et le moderne.
Le poème Gonzo vient du Premier arrondissement, près de la rue de la Grande Truanderie.
Les filtres des photos sont de fabrication Cokin. Bien sûr.
PMU
Formica, couscous à volonté
Je nage
dans le beur, plonge dans le passé .
Qui a fait la poussière pour la
dernière fois ?
Ou dégraissé les lames des
stores vénitiens ?
Sur le zinc le texte
sacré : Le Parisien.
Je n’étais pas l’unique client
depuis des mois
C’est la
rue Saint-Denis, prostituées, macadam
J’errais la
bave aux lèvres sur le chemin des dames
Quand dans
le crépuscule, l’aura du bar-tabac
Chargée de
nostalgie, me jeta dans ses bras
Brave Algérien ridé, astiquant
tes couverts
D’accueillir un client, tu
n’étais pas peu fier
Tu chauffas le couscous, fis
briller les bananes
Tu servis aussitôt deux verres
de Boudaouane.
Balayés les
cafards, assoupi le poivrot,
De loin, de
l’extérieur, brillait le vieux bistrot,
Mon phare
dans la nuit, quand, repu, à la fin,
Il
m’éclairait encor pour choisir ma catin .
samedi 1 mars 2014
Réseau Express Régional
Et voilà ce qui se passe, dans la ligne B du Réseau Express Régional, un samedi soir.
Paname, Paname, Paname, Paname (paroles de MC Jean Gag'1)
Paname, Paname, Paname, Paname (paroles de MC Jean Gag'1)
Ligne B traverse la capitale, néons brulants pour cramer de tristes panoramas des petites existences isolées.
Seul, ou parfois même accompagné ?
On trompe sa solitude sous le Forum des Halles
Vite vite, où est la sortie ?
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